Iran : Expédition dans le désert d’Iran

Vol pour Téhéran. Arrivée dans la nuit. Formalités. Installation à l’hôtel.

Nous prenons la route en direction de Kashân. Avant d’arriver à Kashân, nous bifurquons vers l’est et commençons dès à présent notre incursion dans le Dasht-e-Kavir (désert salé). Nous poursuivons notre route vers l’ancienne ville caravanière d’Arân va Bidgol et son lac salé, avant d’atteindre Maranjab et ses fameuses dunes. Nous faisons une petite halte visite au caravansérail de Maranjab, construit sous la dynastie des Safavides. Nous installons notre bivouac et faisons une marche dans l’océan de dunes aux couleurs changeantes, pour profiter du coucher de soleil sur le lac salé. Nuit en bivouac.

Nous descendons vers le Sud en direction de Zavareh et sortons du désert de Maranjab. Nous faisons un arrêt pour admirer la mosquée d’époque seljoukide (XI^e-XII^e s.) et plus particulièrement son magnifique mirhab ainsi que la coupole qui, par le jeu d’une construction savante permettant de passer de l’octogone au cercle, est l’un des premiers témoignages architecturaux de cet exercice. Nous poursuivons notre route vers Anarak que nous atteignons en fin d’après-midi. Cette pittoresque ville d’époque sassanide (III^e-VII^e s.), offre au regard un superbe point de vue au coucher du soleil. La déambulation dans les ruelles de la vieille cité en pisé permet une immersion dans une époque révolue à laquelle les habitants ont désormais tourné le dos en s’établissant dans des quartiers nouveaux en périphérie. La montée à la tour dominant la cité offre une vision panoramique spectaculaire. Non loin de là nous établissons nos quartiers de nuit dans une ancienne forteresse aménagée en gîte. Dîner et nuit en maison traditionnelle.

Nous prenons la route pour une immersion de 3 jours dans les dunes du Rig-e-Jen (dunes du démon), au coeur du Dasht-e Kavir. Cette région étant considérée comme l’antre des Esprits, les caravanes qui la sillonnaient évitaient d’y séjourner. Au cours de ces trois journées nous rayonnons à la découverte de villages traditionnels, de points d’eau ; nous croisons parfois des troupeaux de chameaux . A Bagh Kogh nous découvrons une ancienne mine et un cimetière nomade. Nous passons ces 3 nuits en bivouac dans les dunes, autour du feu de camp.

Poursuite des visites et des excursions dans le désert du Dasht-E Kavir telles que décrites dans le jour 4. Le Dasht-E Kavir est le désert salé de l’Iran. Il s’étend du sud-est des montagnes de l’Alborz jusqu’au centre du pays. Nuit en bivouac.

Poursuite des visites et des excursions dans le désert du Dasht-E Kavir telles que décrites dans le jour 4. Nuit en bivouac.

Après une dernière balade dans les dunes, nous traversons longuement le Rig-e-Jen, plusieurs villages et un lac de sel après le village de Khur. Pendant un certain temps nous empruntons l’ancienne route de Yazd vers l’est, avant de reprendre la route asphaltée qui nous mène à l‘oasis de Tabas-e Goshan, qui signifie « Ville aux fleurs dans le désert« . Installation dans une maison traditionnelle à Esfahak. Dîner et nuit.

Quittant Tabas nous longeons la magnifique vallée de Morteza Ali qui nous mène au canyon du même nom. Nous enfilons nos sandales de canyoning pour remonter jusqu’au spectaculaire barrage safavide Shâh Abbâs qui constituera l’objectif final de notre balade du jour. Puis nous laissons ce canyon derrière nous pour nous diriger vers Birjand, ville-étape qui permet  d’accéder au Dasht-e-Lut. Capitale du Khorasan du Sud, Birjand est connue pour sa production et son exportation de safran et de tapis faits main. Nous passons la nuit à l’hôtel.

Nous quittons Birjand pour descendre vers le sud en direction de Nehbandan. De « petites montagnes » terreuses, ravinées par les pluies aux couleurs variées s’offrent ensuite à notre émerveillement. Cap vers l’ouest pour une immersion dans le Lut et plus précisément dans les dunes de Yalan (Rig-e-Yalan) -la plus haute d’entre elles atteignant 530 mètres !, et les kalouts, immenses formations terreuses sculptées par le vent qui constituent une succession de canyons. Au cours de ces journées nous avons l’occasion de faire des marches. Nous franchissons des dunes, des canyons, des wadis d’eau salé dans un décor et une lumière toujours changeants selon les heures de la journée. 5 nuits de bivouac dans le Dasht-e-Lut autour du feu de camp.

Au cours de cette journée nous poursuivons les visites décrites dans le jour 9. Le Dasht-E Lut s’étend sur des centaines de kilomètres dans la partie nord-est de la province de Kerman. Il fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Des études ont montré que le centre de ce désert est le lieu le plus chaud du globe terrestre. Aucune forme de vie n’existe dans cette partie du désert, même la vie bactérienne, d’où le fait qu’un animal mort dans cette zone ne se décompose pas mais se dessèche au soleil. Lout signifie « nu » en persan. Aucune plante ne peut y survivre. Il y existe par contre un phénomène naturel exceptionnel, nommé kalout. Le mot est formé de « kal » qui signifie « ville » en langue baloutche, accolé au mot Lout. Les kalouts sont ces profonds couloirs qui se sont formés dans la région, au fil du temps, creusés par l’action érosive du vent et de la pluie. Ils créent un décor tout à fait extraordinaire. Nuit en bivouac dans le Dasht-E Lut.

Au cours de cette journée nous poursuivons les visites décrites dans le jour 9. Nuit en bivouac dans le Dasht-E Lut.

Au cours de cette journée nous poursuivons les visites décrites dans le jour 9. Nuit en bivouac dans le Dasht-E Lut.

Au cours de cette journée nous poursuivons les visites décrites dans le jour 9. Nuit en bivouac dans le Dasht-E Lut.

Nous retrouvons la route asphaltée qui nous mène à la magnifique oasis de Kashit. La route traverse les derniers kalouts et nous offre des paysages plus accidentés, entrecoupés d’oasis sur fond de montagnes probablement encore enneigées. Notre journée s’achève à Kashit, oasis dominée par sa forteresse de briques crues, dont nous visitons les ruines. Installation dans une maison traditionnelle à Kashit. Dîner et nuit.

Poursuite de la route vers le sud en traversant un vaste reg et quelques oasis. Cet espace forme un immense couloir Nord-Sud, bordé de montagnes aux couleurs changeantes, passant au noir, au gris, au rouge, au vert et jusqu’au « chocolat ». Nous retrouvons ainsi la Route 93 menant de Kerman à Bam. Cette route, essentiellement commerciale, est une des plus fréquentées d’Iran, assurant des liaisons commerciales avec le Pakistan, continuité historique de la route des Epices. Arrivée en fin d’après-midi à Bam afin de bénéficier des meilleures conditions de lumière pour la visite de la plus fameuse forteresse en pisé du monde. Probablement fondée à l’époque Parthe, elle illustre l’importance des échanges entre l’Inde d’une part et l’Arabie de l’autre. Nuit à l’hôtel.

Avant de reprendre la route de Kerman, nous faisons une halte à la forteresse de Rayen, surnommée la « petite Bam ». Nous poursuivons ensuite jusqu’à Mahan, pour visiter le jardin de Shahzadeh, véritable jardin d’Eden, et son pavillon central aujourd’hui transformé en restaurant. Kerman, notre dernière étape, fut, semble-t-il, fondée par le premier roi sassanide (III^e s.) dont on voit encore les ruines de deux forteresses. De par son isolement géographique, Kerman, capitale de la région du Lut, fut aussi un refuge zoroastrien dont on voit encore des traces aujourd’hui. Ce fut surtout un centre commercial névralgique reliant l’Asie centrale, l’Inde et la Chine. C’est la raison pour laquelle on y trouve de nombreux caravansérails, un magnifique bazar d’époque safavide et Qâdjâre (Bakil), la belle place Meydân-e Gandj-e Ali Khân, aux galeries marchandes voûtées (clin d’oeil à celle d’Esfahân), ainsi que des mosquées et des mausolées dont la qualité rappelle l’intense activité commerciale de la ville. En fonction du temps disponible, la visite de Kerman peut s’effectuer entre la fin de l’après-midi et la matinée du lendemain. Nuit à l’hôtel.  

Fin des visites de Kerman. Transfert à l’aéroport en fin de matinée et envol pour Mashhad (La tombe du Martyr en persan) en début d’après-midi. Avec près de trois millions d’habitants, Mashhad est aujourd’hui la deuxième ville d’Iran. C’est aussi la première ville sainte du pays avec jusqu’à vingt millions de pèlerins par an ! Visite extérieure du complexe sacré dédié à l’Imam Reza, huitième Imam (parmi les douze du Chiisme duodécimain), mort au IX^e siècle. Puis nous visitons le musée de Qods-e Razavi, qui abrite des objets hétéroclites, pour la plupart représentant les dons des pèlerins  au sanctuaire : tapis, céramiques, armes et lutrins, entre autres. Chambres disponibles dans un hôtel proche du complexe de l’Imam Reza jusqu’au transfert à l’aéroport dans la nuit

Arrivée à destination en France.