Iran : Magie Persane

Départ pour Tehran via Istanbul. Arrivée dans la nuit à Tehran. Nuit à l’hôtel.

Capitale actuelle de l’Iran, Tehran est une ville moderne dont les mille richesses se dissimulent au cœur d’une mégalopole de quatorze millions d’habitants. Elle devint capitale sous les Qadjars à la fin du XVIII^e siècle. Au cours de la visite de Tehran nous voyons les Joyaux de la couronne à la banque Melli, ainsi que les collections du musée archéologique Iran Bastan, nous permettant d’embrasser en un seul regard toute l’histoire de l’Iran, des temps antiques à l’époque islamique. Nous visitons ensuite le palais Golestan (palais des Roses) ainsi que de ses jardins qui datent de l’époque qadjare. Nuit à l’hôtel.

Nous partons pour le sud et prenons la route de Kashan avec un passage par la tombe de l’Ayatollah Khomeini et le lac salé. Kashan, autrefois une des oasis les plus riches d’Iran, a su mettre en valeur son patrimoine. Depuis fort longtemps elle est réputée pour ses céramiques et ses tapis.  Nous visitons la maison des Boroudjerdi, construite pour la femme d’un riche marchand. Elle consiste en une cour rectangulaire et ses pièces attenantes recouvertes de peintures, et trois badgir (tours à vent) hautes de 40 mètres, qui rafraîchissent la maison les jours de chaleur. Cette maison est considérée comme un véritable chef-d’œuvre de l’architecture résidentielle persane traditionnelle. Poursuite des visites avec la madrasa Agha Bozorg, du bazar et du caravansérail Amin Ol Doleh. Le jardin de Fin, situé à côté du village de Fin, à quelques kilomètres au sud-ouest de la ville de Kashan, réunit des éléments architecturaux des périodes safavide, zande et qadjare. Avec ses nombreux bassins, fontaines et cours d’eau, ses grands et vieux arbres, il compte parmi les plus beaux jardins d’Iran. Nous faisons ensuite une promenade dans le bazar, situé dans le centre historique de la ville. Son complexe abrite plusieurs mosquées et madrasas, tombeaux, caravansérails, arcades, bains et réservoirs d’eau. Nuit à l’hôtel. 

Départ très matinal. En route pour Yazd nous faisons un arrêt à Abyaneh, petit village traditionnel accroché à la falaise. Selon la position du soleil la couleur des maisons change, allant du rouge profond au brun clair. A près de 2 500 mètres d’altitude ces bâtisses se serrent les unes contre les autres comme pour se protéger du vent et du froid. Nous découvrons à pied ce charmant village à l’architecture caractéristique de la montagne iranienne. La maçonnerie principale est en pisé, mais le bois présent dans la région jusqu’au milieu du XX^è siècle a permis l’érection de piliers, d’escaliers, de balcons et de terrasses ouvragés. Une petite communauté zoroastrienne perpétue encore les traditions millénaires. Après le déjeuner pris à Abyaneh, nous continuons notre route pour Yazd. Nous faisons un arrêt pour visiter la mosquée Jamé à Ardestan, un bel exemple de l’architecture seldjoukide. Un nouvel arrêt nous permet de visiter la mosquée du Vendredi de Naïn, dont les éléments les plus anciens remontent à la première moitié du X^è siècle. Caractéristique notable, sa cour intérieure, de style abbasside, est ceinturée d’arcades sans iwan. Seules quelques mosquées « primitives » de ce type sont encore accessibles en Iran. A remarquer son très beau mirhab  au décor original datant de 940 et son minbar de bois sculpté du XIV^è siècle, ainsi que sa décoration de stuc, innovante à l’époque, mêlant motifs géométriques et floraux. Nous découvrons encore le village de Mohammadyeh avec ses ateliers de tissage troglodytes. Arrivée tardive à Yazd. Nuit à l’hôtel. 

Journée consacrée à la visite de Yazd, très belle cité zoroastrienne entre les déserts du Lut et de Kavir, de ses tours du silence, son temple du feu, sa mosquée du Vendredi et son bazar. Promenade dans la vieille ville. Comme toutes les villes de la région, la construction traditionnelle utilise le pisé ou la brique, avec des toits plats ou voûtés, surmontés par intervalles par de hautes tours très caractéristiques, percées d’une ouverture dans la partie supérieure. Ce sont les tours du vent ou badgirs qui permettent de faire circuler l’air à l’intérieur des maisons. C’est un élément traditionnel d’architecture utilisé depuis des siècles pour créer une ventilation naturelle dans les bâtiments. Le badgir est si efficace qu’il continue à être utilisé dans l’architecture iranienne comme élément réfrigérant. De nombreux réservoirs d’eau traditionnels sont couplés à des capteurs de vent, permettant ainsi de stocker l’eau à des températures extrêmement fraîches pendant les mois d’été. Nuit à l’hôtel.

Nous prenons la route qui jouxte le désert pour arriver à Kerman. Nous visitons l’ensemble du Gangali Khan, de la période safavide (XVI^è siècle) situé dans la vieille ville de Kerman, qui comprend un caravansérail, une école, des bains, une mosquée et un bazar. Promenade dans le bazar. Nuit à l’hôtel.

Nous poursuivons notre route qui borde le désert du Lut pour rejoindre la forteresse sassanide de Rayen, surnommée la « petite Bam ». De forme presque carrée, elle contient plusieurs tours aux bordures dentelées. Elle est entourée par une muraille de plus de dix mètres de hauteur. L’unique entrée  se trouve à l’Est, où l’on peut admirer une belle porte. La  citadelle contenait une mosquée, un bazar, des maisons réservées à l’élite et d’autres à la population. Avant le retour à Kerman, nous allons visiter la forteresse de Bam dont la reconstruction est en grande partie achevée, après le tremblement de terre de 2003. Nuit à l’hôtel.

Transfert très matinal à l’aéroport et envol pour Shiraz. A l’arrivée nous déposons les bagages à l’hôtel avant d’entamer les visites de Shiraz, ville des roses, des rossignols et des poètes. Les jardins tant vantés, se font plus rares, mais nous apprécions, cependant, celui de Bag-e Eram, connu pour ses variétés de roses (plus de 600). Nous faisons une petite promenade dans ce beau jardin. Shiraz est la cité natale de deux des plus grands poètes persans, Hafez, le mystique (XII^è siècle) et Saadi, le grand voyageur (Xe siècle). Leurs deux mausolées, véritables lieux de pèlerinage pour les Iraniens, ont été embellis dans les années 1930 et s’inscrivent aujourd’hui dans de beaux jardins. Ils méritent bien sûr une visite. Dans la vieille ville, nous visitons la mosquée Nasir Ol Molk, le complexe Karim Khan avec la mosquée, le hammam et la citadelle. Nous poursuivons les visites avec la madrasa Khan et le mausolée de Chah Cheragh. Une promenade dans le bazar termine agréablement cette journée. Nuit à l’hôtel.

Excursion de la journée à Persépolis, à une heure de route de Shiraz. Traversée d’immenses étendues steppiques auxquelles de nombreuses tentes nomades bakhtiaries ajoutent une note particulière. Les reliefs sur les ruines du palais montrent les processions des peuples vaincus apportant leurs tributs à Darius, le « Roi des Rois ». La terrasse de Darius Ier, la Porte de Xerxès, l’Apadame, le Tripylon, le Tatchara de Darius I^er, le Ha Dich ou palais de Xerxès, la salle aux Cent Colonnes … les tombes d’Ataxerxès II et III dominent le site. Non loin, Naq E-Rostam est la nécropole des rois achéménides. Les tombes sont creusées dans la falaise ocre. Les rois sassanides y ont laissé aussi leur marque sur de beaux reliefs rupestres. Retour à Shiraz.

Départ pour les montagnes du Fars. A Bishapour subsistent les vestiges de la capitale sassanide du roi Chapour I^er. Les fortifications de la ville, un magnifique temple du Feu et des salles d’audience témoignent de cette période de grandeur. A quelques centaines de mètres, sur les rives du  Band-i Shapur qui se fraye un passage à travers la montagne, nous trouvons Tang-e Shogan, ensemble exceptionnel de bas-reliefs sassanides. De retour à Shiraz, promenade dans le jardin de Narenjestan. Nuit à l’hôtel.

En route pour Ispahan, nous faisons un arrêt à Pasargades (1 300 m. alt.), première des grandes capitales achéménides, qui abrite la tombe de son fondateur : Cyrus le Grand. Arrêt au mausolée de Cyrus avant de continuer la route pour Ispahan. Nuit à l’hôtel.

Journée consacrée aux visites d’Ispahan, troisième ville d’Iran, véritable joyau et glorieuse capitale de Shah Abbas I^er (XVIIè s.) : le palais Hasht Behesht (époque safavide) et la cathédrale de Vank, située dans le quartier arménien (Nouvelle Jolfa) ; la magnifique mosquée du Vendredi (11è-18è s.) est un véritable musée d’architecture islamique. Même si la Zayandeh Rud est devenue une rivière saisonnière, et ne coule plus toute l’année sous les ponts d’Ispahan, ces derniers demeurent des lieux de promenade préférés des Iraniens, où les familles se rassemblent, le vendredi notamment. Nous allons à la découverte de deux de ces fameux ouvrages, le Si-o-se Pol, ou pont aux 33 arches, et le Pol-e Khaju, un des plus beaux exemples d’architecture persane, construit à l’apogée de l’influence culturelle des Safavides. La structure était à l’origine ornée de fresques peintes et de frises en faïence colorée. Nuit à l’hôtel.

La journée commence par la visite de la mosquée du Chah (Masjed), construite pour le souverain safavide Chah Abbas I^er entre 1612 et 1630. Nous rejoignons ensuite la place Naghsh-e Jahan, connue autrefois sous le nom de « place du Chah », rebaptisée « place de l’Imam Khomeini », située au centre de la ville d’Ispahan. C’est une des plus grandes places du monde. Elle est entourée par des monuments historiques importants de l’époque safavide. On trouve sur le côté ouest le palais Chehel Sotoun (Pavillon des Quarante colonnes), et le palais Ali Qapu (XVII^è siècle). La mosquée du Sheikh Lotfallah (XVII^è siècle) est située sur le côté est de cette place et sur le côté nord s’ouvre une des portes du grand bazar d’Ispahan. La ville d’Ispahan est un centre majeur d’artisanat traditionnel iranien depuis la période safavide. Nous faisons une promenade dans ce magnifique bazar animé. Nuit à l’hôtel.

Dans la nuit, transfert à l’aéroport et assistance. Vol retour. Arrivée le jour même.